On crée, on rit, on pleure
Tout est en ligne sur les réseaux
On nait, on vit, on meurt
Mais on ne sera jamais tous égaux
Le temps nous fait avancer
Jamais de répit, jamais de repos
Les derniers seront les premiers
On ne sera jamais tous égaux
Avant hier ici, il y avait des gens bien
De bons voisins, une famille avec des liens
Sans être saints, on vivait sain, esprit africain
Mais voilà qu’aujourd’hui, chacun dans son coin
C’est l’argent ou rien, on en a on fait le malin
Qui t’envoie, tu veux quoi, tu as combien?
Et puis je croyais que l’argent, c’est comme un chien,
Que ça va, que ça vient, que ça change de mains
J’ai attendu patiemment d’être le prochain
J’étais optimiste et sûr de mon destin
Mais j’ai attendu, espéré mon tour en vain
Ma bonne fortune a juste passé son chemin
Et pendant tout ce temps-là, on me traitait de vaurien
De bon à rien, personne pour dire « tiens »
Le ciel m’en est témoin, j’ai raté le train
Hein, toi même il faut voir cousin
Regardez cet homme en Faso Danfani
Cet homme qui sourit, qui a l’air si gentil
Mais cet homme-là ressemble trop au chef bandit
A ce mauvais patron qui me donne des insomnies
J’ai travaillé pendant des mois sans salaires
Alors j’ai volé un sac qui trainait par terre
Avant de jeter la pierre, lève la main en l’air
Et jure que c’est possible de s’habituer à la galère
De tous les animaux qui volent, rampent, nagent, courent
De toutes les bêtes, seul l’homme vit de discours
Croit à celui qui part seul pour arriver premier
Et qui fait s’effondrer le sol sous nos pieds
Qui décide qui doit vivre et qui doit mourir
Qui est celui qui doit monter à la tribune pour mentir
Alors, au lieu de s’asseoir, regarder le temps passer
Rien de mieux à faire chanter, rire et danser
Spéciale dédicace à tous ceux qui sont dans la dèche
A tous ceux qui se cherchent
A tous ceux chez qui la galère a construit une crèche
Un jour, quelqu’un, quelque part, va vous tendre la perche
No comment